Glisser vers l’aventure en ski de rando

Cet hiver, notre équipe de spécialistes du ski de randonnée est partie dans le Queyras pour découvrir de nouveaux itinéraires. Florent Bochet, directeur commercial de Terres d’Aventure et skieur, les a accompagnés et nous raconte son expérience.
Dans le sud des Alpes, lorsque les montagnes du Queyras sont couvertes de neige, il existe une activité idéale pour en découvrir les recoins les plus préservés : le ski de randonnée. C'est pour cette raison que notre équipe de spécialistes est partie quelques jours en reconnaissance. « Cette région est restée très sauvage, notamment parce qu'il n'y a pas eu de développement massif de stations de sports d'hiver. », explique Florent Bochet, directeur commercial de Terres d'Aventure et pratiquant expérimenté.
Accompagné par des guides locaux, le groupe s'est retrouvé à Ceillac pour une première journée de mise en jambe avant de monter jusqu'au lac Saint-Anne. Itinérance au programme pour les deux jours suivants entre mélèzes, pics, crêtes et alpages : col de Longet, vallée de Saint-Véran, refuge de la Blanche, col sans nom et retour au point de départ.
C'est tout l'intérêt du ski de randonnée qui offre la possibilité « d'aller chercher ces sensations d'éloignement, ces vallées où il n'y a personne », précise-t-il.
Globalement, le ski de randonnée et le ski alpin ont les mêmes caractéristiques, « sauf qu'au niveau de la fixation il y a un système libère la chaussure pour décoller le talon en montée et le fixer en descente », détaille Florent. Sous le ski, il faut ajouter une peau de phoque qui permet l'adhérence sur la neige en ascension. Arrivé en haut, il suffit de les retirer pour entamer la descente « avec le même plaisir que le ski alpin, quoiqu'un peu plus rigide ». Mais pour ça il faut commencer par apprendre les bases. Au début cela n'a rien d'évident. La randonnée laisse penser qu'il faut marcher, mais en réalité il s'agit plutôt de glisser pour éviter de se fatiguer.
Des itinéraires identifiables
Pour se lancer, Florent conseille aussi de sélectionner des itinéraires qui sont techniquement faciles : éviter les pentes dont l'inclinaison est supérieure à 30 degrés et contourner les passages sur les arêtes ou sur les glaciers. Il faut aussi avoir conscience de ses capacités physiques : « dès qu'on approche les 1000 mètres de dénivelé, cela peut devenir difficile. Se lancer sur des parcours avec 500 ou 600 mètres de dénivelé est un bon point de départ. « À l'instar des GR, de plus en plus de tracés sont identifiés et balisés », détaille-t-il, en prenant soin de rappeler que le mieux reste « de débuter en étant accompagné par un guide ».
Même si l'activité n'est pas dangereuse, elle s'accompagne d'un certain nombre de consignes élémentaires de sécurité. Le ski de randonnée se pratique par définition hors des pistes, et parfois en itinérance. C'était le cas lors du voyage de reconnaissance, comme l'explique Florent : « Quand on commence à avoir des conditions météo relativement changeantes, le guide apporte une vraie expertise notamment pour étudier la neige, l'ensoleillement, l'impact de la chaleur et déterminer si on peut passer à tel ou tel endroit ». Le groupe a passé tout un après-midi à réviser les notions de base de recherche et secours en avalanche, l'utilisation de l'ARVA (appareil de recherche de victimes d'avalanche), de la pelle et de la sonde pour éventuellement dégager quelqu'un qui serait emporté par une coulée de neige.
En France, il est possible de pratiquer l'activité dans les principaux massifs, même si les Alpes s'y prêtent particulièrement bien. Terres d'Aventures propose aussi des séjours en Europe, en Italie, dans le Valmaïra, et dans les temples du ski de randonnée : la Norvège et le Spitzberg. Avec un peu d'entraînement, ces édens deviennent vite accessibles. Ne reste qu'à se lancer !
