Terre, une invitation au voyage

Rencontre avec Ali, guide Terres d'Aventure en Tanzanie

Sandrine Perrot
Rencontre avec Ali, guide Terres d'Aventure en Tanzanie

La famille de Sandrine est partie en Tanzanie en Octobre et cette aventure semblait hors du temps. Ce fut l'occasion pour Sandrine d'échanger avec Ali (leur guide sur ce voyage) à propos du tourisme en Tanzanie durant la crise sanitaire. Oui, il est possible de partir à l'aventure !

Quelles sont les conséquences de la COVID-19 sur le tourisme en Tanzanie ?

Les conséquences sur le tourisme ont été immédiates et dramatiques. Tout s’est soudainement arrêté : les deux aéroports Dares Salam et Kilimanjaro ont fermé leurs portes, les agences de tourisme ont fermé et nous n’avons plus accueilli un seul voyageur. Les guides se sont retrouvés sans emploi, même si certains employeurs ont pu garantir un salaire minimum. A partir du mois de septembre, avec la réouverture des aéroports, la vente de safaris a repris timidement, notamment avec des voyageurs français. Aujourd’hui ce n’est bien sûr pas comme d’habitude mais on sent bien que la reprise est là, on commence à revoir des 4X4 dans les parcs et des touristes dans les villages.

Est-ce qu’il est facile de venir en Tanzanie et d’y voyager, même en ce moment, même avec la COVID-19 ?

Oui bien sûr, c’est facile de venir nous voir ! Nous avons mis à profit cette période d’inactivité pour améliorer notre organisation, réviser et réparer nos véhicules et notre matériel quand c’était nécessaire. 

Avec l’augmentation du tourisme en Tanzanie, ces dernières années, de nombreux camps ont été installés dans les parcs, les dénaturant alors que ce sont de véritables beautés sauvages. L’Etat a donc décidé ces derniers mois de déplacer les camps hors des parcs, ce qui est vraiment une bonne chose. Dorénavant ils sont installés près de petits villages et contribuent directement à l’économie du village, avec l’achat de fruits, légumes, ou encore de la viande.

Sourires échangés à Jimbiani, Zanzibar - ©Sandrine Perrot

L’inactivité de juillet et août nous permet de rouler aujourd’hui sur des pistes et des routes qui n’ont pas été abimées, c’est bien plus agréable pour les voyageurs. 

Je dirais donc que les conditions sont tout à fait idéales !

Tu es guide pour Terres d’Aventure depuis 20 ans, pourquoi as-tu choisi ce métier ?

Je suis amoureux des animaux sauvages, enfant je passais mon temps à les dessiner. J’ai vite compris que le métier de guide me permettrait de vivre près d’eux, alors je suis devenu guide pour Terres d’Aventure. Je le suis aussi car j’aime rencontrer les voyageurs, notamment d’Europe. Nous avons parfois des idées reçues sur les Européens en raison de la colonisation. Les accueillir c’est dépasser tout cela et créer une heureuse rencontre.

Enfin le tourisme est très important pour mon pays, être guide me permet de faire vivre ma famille et de contribuer à l’économie de mon pays.

Peux-tu nous donner les grandes caractéristiques des 3 parcs emblématiques que sont Tarangire, Serengeti et N’gorongoro ?

Tarangire (2850km²) : on y voit majoritairement des éléphants, on peut les voir en train de manger, de jouer à plusieurs et même se baigner. Un spectacle totalement magique. Les baobab omniprésents embellissent le paysage. Faire un safari dans le parc de Tarangire est idéal à partir de juillet durant la saison sèche, moins durant la saison des pluies car le parc devient marécageux et les animaux ont tendance à partir dans les hauteurs.

Les éléphants dans le parc du Tarangire - ©Sandrine Perrot

Serengeti (14 763km²) : en swahili Serengeti signifie « la savane sans fin », je dois vous avouer que c’est mon préféré ! Ce parc est tellement vaste que je trouve toujours une solution pour montrer des animaux aux voyageurs et je n’hésite pas pour cela à faire beaucoup de kilomètres. On peut y faire des safaris toute l’année, on y voit la majeure partie du temps des lions, des guépards, des léopards, des servals…. Le paysage se partage entre savane, brousse et forêt.

Dans le parc national du Serengeti - ©Sandrine Perrot

N’gorongoro : avec un diamètre de 20km,ce cratère est absolument époustouflant, et c’est ce qui qui fait son succès. Durant la saison humide, les animaux résident dans le cratère et ne migrent pas. La concentration d’animaux est alors très importante, on en voit partout ! Durant la saison sèche, on recherche davantage les points d’eau pour observer les animaux. On peut y voir en majorité des gnous, des zèbres, des buffles, des hyènes, des lions et des rhinocéros. 

Dans cratère du Ngorongoro - ©Sandrine Perrot
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